«60 revolutions per minute, this is my regular speed, so how do you want me to live with it? How do you want me to live with it? Without ringing all alarms! Without overthrowing czars! Without emptying the bars! Without screwing with your charts!

I'm gathering new generation that's gonna stand up to it, to this karaoke, karaoke dictatorship. Where posers and models with guitars boogie to the shit for beats. I make a better rock revolution alone with my dick!»

sábado, 13 de março de 2010

La Bohème

Je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. Montmartre en ce temps-là accrochait ses lilas jusque sous nos fenêtres, et si l'humble garni qui nous servait de nid ne payait pas de mine. C'est là qu'on s'est connu, moi qui criait famine, et toi qui posais nue.

Dans les cafés voisins nous étions quelques-uns qui attendions la gloire, et bien que miséreu avec le ventre creux, nous ne cessions d'y croire, et quand quelque bistro, contre un bon repas chaud, nous prenait une toile. Nous récitions des vers, groupés autour du poêle, en oubliant l'hiver.

Souvent il m'arrivait devant mon chevalet de passer des nuits blanches, retouchant le dessin de la ligne d'un sein, du galbe d'une hanche, et ce n'est qu'au matin qu'on s'assayait enfin devant un café-crème, epuisés mais ravis fallait-il que l'on s'aime, et qu'on aime la vie.
Quand au hasard des jours, je m'en vais faire un tour a mon ancienne adresse, je ne reconnais plus... ni les murs, ni les rues qui ont vu ma jeunesse, en haut d'un escalier, je cherche l'atelier, dont plus rien ne subsiste. Dans son nouveau décor, Montmartre semble triste, et les lilas sont morts.


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